Mondassur a interviewé Nicolas Dergatcheff, expatrié à Malte. Découvrez son parcours pour arriver à Malte et comment il s’est intégré dans la vie du pays.
Par ailleurs, avant votre départ à Malte, Mondassur vous conseille de souscrire une assurance santé Malte.

Comment êtes-vous arrivé à Malte ? Quel visa aviez-vous au départ et aujourd’hui ?
Je suis arrivé à Malte à 12 ans et demi, avec ma famille. On était six, et à l’époque, je ne comprenais pas encore toutes les démarches administratives, mais on avait un visa européen, type Schengen. Avant ça, on avait vécu au Portugal puis en France.
Mes parents ont investi à Malte, ce qui nous a permis d’obtenir une carte de résidence maltaise. J’y vis depuis maintenant 11 ans. Pour obtenir la nationalité maltaise, c’est une autre histoire : ça peut prendre jusqu’à 15 ans. Je suis résident à Malte et je suis actuellement en démarche pour obtenir la nationalité maltaise. Cela facilitera certaines démarches administratives locales comme les demandes de prêt, mais il n’y a pas d’avantages fiscaux directs liés à cela.
Quelle assurance santé utilisez-vous à Malte ? Et pourquoi une assurance privée est essentielle selon vous ?
L’assurance santé privée, pour moi, c’est indispensable. La santé publique est gratuite, mais les délais d’attente sont très longs. Un ami a fait deux arrêts cardiaques et s’est retrouvé bloqué du dos : il a attendu 14 heures avant d’être pris en charge à l’hôpital public. Ce genre de situation, c’est vraiment trop risqué.
Quelles nationalités sont les plus présentes parmi les expatriés à Malte ?
Il y a une grosse communauté française, surtout en haute saison touristique. On croise aussi beaucoup d’Italiens, de Suisses, d’Espagnols, d’Allemands et d’Anglais. Ces dernières années, les Suédois et les Norvégiens sont aussi très présents, notamment dans les services clients où leurs profils sont très recherchés.
Il y a aussi beaucoup de ressortissants d’Europe de l’Est (Serbes, etc.), ainsi qu’une croissance importante des communautés pakistanaises, indiennes et bangladaises. Les villes comme Tas-Sliema, San Ġiljan ou La Valette sont très internationales, ce qui crée une ambiance cosmopolite très enrichissante.
Comment les expatriés se rencontrent-ils et créent-ils des liens à Malte ?
Il existe de nombreux groupes Facebook pour les expatriés à Malte, comme « Les Français à Malte » ou via l’ambassade de France. Cette dernière organise souvent des barbecues, des sorties… entre français. Récemment, j’ai participé à une visite du Capricorne, un bateau de l’armée française, lors de son escale ici.
Il y a aussi des groupes spécifiques pour les retraités ou pour les jeunes actifs. Beaucoup de rencontres se font dans les bars, en bord de mer, avec des cocktails à la main. L’ambiance est vraiment agréable.
Ma mère est d’ailleurs active dans l’association « Malte Accueil », qui organise des événements artistiques et culturels.
Quelle est votre activité professionnelle à Malte et pourquoi avoir choisi ce pays ?
Je travaille sur le site Expatis, fondé par mon père en 2015. C’est une plateforme qui centralise des informations fiables et utiles pour les expatriés : travail, logement, freelancing, visas, écoles, retraités… Le site a été en pause entre 2021 et 2024, mais on m’a proposé de le relancer pour toucher un public plus large, international. On travaille actuellement sur son expansion vers d’autres pays comme la Colombie, le Mexique, la Suisse ou Dubaï.
Ce qui m’a attiré à Malte, c’est avant tout la qualité de vie : plus de 300 jours de soleil par an, un pays anglophone, des opportunités pro dans le digital, l’iGaming, le marketing, la crypto. J’ai commencé par des stages en service client, puis dans l’i-gaming, et aujourd’hui je suis dans le marketing digital. C’est un endroit qui offre des opportunités qu’on ne trouve pas ailleurs, surtout pour les jeunes.
Préférez-vous une assurance santé publique ou privée à Malte ?
Sans hésitation, une assurance privée. C’est abordable et surtout bien plus pratique au quotidien.
Quels sont les plus grands défis pour les expatriés à Malte, notamment pour le logement et le travail ?
Le logement est clairement un défi. Les loyers ont explosé. Je paie moi-même 900€ pour un petit studio, ce qui est énorme comparé au salaire minimum. Il faut parfois envisager la colocation ou s’éloigner du centre, mais dans ce cas, une voiture est presque indispensable.
Le transport, c’est un autre souci. Les bus sont bondés, et il y a des chantiers partout. Malte construit vite, peut-être trop vite.
Qu’est-ce qui attire particulièrement les expatriés à Malte ? Comment bien s’y installer ?
Le climat, bien sûr, attire beaucoup. Il fait beau presque toute l’année. L’anglais est parlé partout, ce qui facilite énormément l’intégration. C’est aussi un pays très multiculturel avec une histoire riche. Niveau activités, entre la mer, culture, et vie nocturne, on ne s’ennuie jamais.
En revanche, côté nourriture, les Français peuvent être un peu déçus. Mais à part ça, c’est un super endroit.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut travailler à Malte ?
Bien se renseigner avant de partir, notamment pour le logement. Il y a pas mal d’arnaques sur Facebook, avec des fausses annonces qui demandent un dépôt sans visite. Mieux vaut passer par une agence sérieuse.
Pour bosser, le digital offre beaucoup d’opportunités : iGaming, marketing, social media, crypto… Il y a une vraie demande pour les francophones.
Enfin, avec un permis français, on peut conduire à Malte jusqu’à 12 mois sans problème. Passé ce délai, il est nécessaire de faire une demande de conversion en permis maltais, sans avoir besoin de repasser d’examen. Et attention, ici, on conduit comme des fous.